Insouciance gâchée

Vie brisée

Cœur déchiré

Bleu à l’âme

Vague submergeante d’un océan rempli de noirceur et de peur

Plus d’espoir, que du noir

Embarquée dans cette barque au milieu de l’eau, prête à couler comme un fardeau.

On m’a volé mon âme, mon cœur, toute ma personne. Et tous ces souvenirs résonnent sans cesse dans ma tête.

Je ne suis plus la petite fille d’autrefois, mais je n’ai pas le choix. Je dois faire le deuil de mon enfance.

Le sourire au coin de mes lèvres est aujourd’hui effacé, tout a disparu. 

Violentée, humiliée, déshumanisée, on m’a tout arraché.

Et ce corps qui ne m’appartient pas. J’aimerais le maudire, le faire souffrir, mourir. 

Je voudrais être l’Amandine d’autrefois. Je ne veux pas être adulte et soumise aux dangers de ce monde.

Je vais m’apprêter à souffler ma 17^ème bougie, mais beaucoup d’entre elles sont de trop.  

Alors que je n’ai rien à faire sur terre et que je veux arrêter cet enfer, ce supplice. 

Des fois je me demande ce que j’ai fais pour mériter ça ? 

J’aimerais juste partir paisiblement, le cœur froid sans émotion.

Et ne plus jamais ouvrir les yeux. J’aimerais avoir une échappatoire, mais la seule que je trouve est de me détruire, pour me punir d’être ma personne.

Cela fait bien longtemps que je ne vois plus la vie en couleur, sans rêves, ni envies qui traversent mon esprit…

J’ai le cœur aussi lourd que de la pierre et mes épaules m’attirent vers le sol.

Car chaque matin, j’enfile ma chape de plomb et mon masque. 

J’ai toujours voulu m’envoler pour oublier (si j’étais un oiseau…)

Je finirai par y arriver, je serai aussi libre que les oiseaux qui volent dans le ciel.

Je me vois déjà partir dans un autre monde qui j’espère sera meilleur.

Que tous ces énormes coups de poignard que j’ai reçu s’effacent à jamais.