Le jour de mon départ
Un jour qui était comme un autre mais c’était un de trop, un jour de souffrance que tu n’aurais pas pu supporter.
Au fond de toi, tu savais que tu n’y échapperais pas, ce n’était pas une fatalité, c’est le destin qui en a choisi ainsi.
Tout était déjà planifié.
Tu n’aurais pas pu rester une minute de plus sur cette terre avec le poids de ta douleur sur les épaules. Alors sur un coup de tête, tu t’empressas d’aller chercher ce qui te tueras, médicaments + alcool un mauvais ménage.
Pour toi tout était clair.
Tu n’avais plus qu’à attendre ton tour.
Tu avales la boîte complète, tu ingères aussi d’un coup l’alcool, tu le sens couler et brûler dans le fond de ta gorge. Et tu te dis également que ce n’est toujours pas assez alors tu en rajoutes. Tu prends ta lame, et tu appuies de toutes tes forces, ce n’était pas bien compliqué étant donné la souffrance que tu avais en toi. De toute façon tu n’avais plus rien à perdre.
Le sang commence à couler le long de ton corps, tu n’arrives plus à arrêter ce geyser…
Les premiers signes de faiblesse débutent, tu as la tête qui tourne alors tu t’allonges le long du carrelage blanc avec cette mare de sang. C’est à ce moment-là que tu vois ta vie défiler, tu penses à tes parents, à tous les bons moments passés avec eux. Tu commences réellement à te sentir mal, tu trembles comme une feuille et de la sueur coule le long de ton front. Tu réponds à tes derniers messages, pour rassurer car tout le monde est affolé…
Et une fille, seulement une personne réussit à te convaincre. Tu décroches le téléphone et appelle ta mère.
Elle s’empresse de venir à tes côtés. A ce moment-là, elle ne réalise pas. Elle est en état de choc. Elle te prend en main et te conduit en urgence à l’hôpital.
Dans les heures qui suivent, tu te sens très mal, tu n’arrêtes pas de vomir. Quand les médecins voient l’état de tes bras, ils te recousent sur le champ… Peu de temps après, la psychiatre vient te voir et parle avec toi d’une éventuelle hospitalisation pour état suicidaire. A ce moment-là, toutes les pensées se bousculent dans ta tête et tu es apeurée…
Le jour commence à se lever et tu te réveilles petit à petit. Tu commences à réaliser ce qui s’est passé la veille. Tu ressens encore l’amertume dans la gorge due à l’alcool ingéré la veille. Tu as envie de fondre en larmes car tu as le désespoir d’avoir loupé ton geste mais une partie de toi regrette car cet incident a anéanti tes proches.